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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 12:25

  Chaville Enchères Les nouveaux mystères du tableau le plus secret de l'histoire de l'Art

 

CHAVILLE-ENCHERESoriginedumonde-A-.jpg

 

L’origine du monde
Gustave Courbet, 1866
Huile sur toile, 46 x 55 cm
Paris, Musée d'Orsay depuis 1995

 

 

La Génèse de l'Origine du Monde

C'est l'histoire sans fin d'une Oeuvre dissimulée aux yeux de tous et dont tout le monde a parlé....

Voilà un tableau resté caché, secret pendant plus d'un siècle. 

Aujourd'hui l'Origine du monde aurait retrouvé son visage...

Coup de tonnerre dans le monde de l'art, ce jeudi 7 février 2012 !

Pour Paris-Match, un amateur de tableaux aurait mis un nom et un visage sur la célèbre toile de Courbet.

L'enquête ne fait que commencer...

L’analyse scientifique de la toile, la signature cachée dans l’oreille, les fils de trame, les traces du chassi disparu, le cachet du marchand de couleurs parisien… tout indique que le célèbre tableau de Gustave Courbet, "L’Origine du monde", exposé au Musée d’Orsay depuis 1995, serait un morceau d’un tableau plus vaste dont un passionné d’art aurait retrouvé le visage.

Cette histoire est révélée par "Paris-Match" ce jeudi 7 février. Au risque de déconstruire la fascination que pouvait exercer sur le spectateur cette "Origine du monde" au sujet si audacieux et au cadrage si singulier pour l’époque de sa création, à la fin des années 1860. 

Pour reconstruire le puzzle, le passionné qui a souhaité rester anonyme a mené deux années d’enquête. A arpenté la bibliothèque du musée du Louvre et l’Institut national d’histoire de l’art, consulté le Centre de recherche et de restauration des musées de France, la Compagnie des experts spécialisés en œuvres d’art, et bien sûr le grand spécialiste de Gustave Courbet : Jean-Jacques Fournier. Qui confirme.

L’histoire ? Un amateur tombe sur le portrait d’une jeune femme chez un antiquaire. La beauté de ce tableau de 41 cm sur 33 cm, le trait, la couleur retiennent son attention. Il l’achète 1.400 euros. Et convaincu qu’il s’agit de l’œuvre d’un grand peintre, il mène l’enquête. Le cachet du marchand de couleurs, Deforge-Carpentier, lui permet ainsi d’identifier que le tableau a été réalisé entre 1858 et 1869. Puis en avril 2012, c’est une experte de la Compagnie des experts spécialisés en œuvres d’art, Sylvie Brame, qui reconnaît l’auteur : "la touche emportée, ample et sensuelle, la carnation si parfaite, si réaliste" de Gustave Courbet.

L'amante de Courbet sur la toile de Courbet ? 

A fil de ses recherches, et coups de chances, l’amateur établit un rapprochement entre son tableau et l’"Origine du monde". Il lui restera à prouver qu’il s’agit bien d’une seule et même toile. Date de création imprécise, nom de l’œuvre absent… On ne sait pas grand chose de ce tableau mythique en réalité, sinon qu’il a appartenu au diplomate ottoman Khalil-Bey.

Plusieurs indices mettent l’amateur sur la piste, depuis le découpage probable de certaines toiles de Courbet jusqu’à son tableau "La femme au Perroquet", présenté au Metropolitan Museum de New York, dans lequel le visage de la femme ressemble étrangement à celui du tableau qu’il possède. Dès lors, un nom est s'impose : il s’agit de Joanna Hifferman, amante de Courbet et modèle supposée de l’"Origine du monde" - une jeune femme rencontrée par Courbet lors de séjours à Trouville avec son ami James Whistler.

Radiographies, rayons X, spectrométrie infrarouge… De nombreuses analyses scientifiques permettront de confirmer, au cours de ces derniers mois, qu’il s’agit bien d’un seul et même tableau. Ou le contraire : selon France TV Info, les experts d'Orsay rejettent la thèse défendue par Paris-Match.

Jean-Jacques Fournier a toutefois prévu d'inscrire le portrait au tome III de son prochain catalogue raisonné sur Courbet, en préparation.

Sources : AFP-PARIS MATCH-LE NOUVEL OBSERVATEUR

L'Histoire et les mystères d'un tableau secret

Longtemps, deux textes seulement le décrivaient, l'un de Maxime Ducamp publié en 1877, l'autre de Edmond de Goncourt quelques années plus tard.

Alors qu'on le croyait à jamais disparu, soudain, en 1967, il apparaît dans un livre du docteur Zwang, Le sexe de la femme. Photographie unique d'un photographe anonyme qui ne cessa ensuite d'être dupliquée avec des informations contradictoires sur sa localisation entre Budapest et Paris.

En 1982, lors d'un entretien télévisé réalisé par Jean-Paul Fargier, le trou de la vierge où Philippe Sollers est interrogé par Jacques Henric, André Cuny révèle avoir vu le tableau chez Lacan, caché derrière un tableau d'André Masson. Jacques Lacan, comme les précédents possesseurs du tableau, avait trouvé un moyen de le soustraire au regard commun pour mieux le faire briller lorsqu'il apparaissait dans des conditions exceptionnelles à ses visiteurs.

L'histoire du tableau

Khalil-Bey (1831-1879) est le premier propriétaire du tableau. Il possède à Paris une collection d'une centaine d'œuvres, l'une des plus belles du moment (Delacroix, Chasseriaux, Ingres, Courbet). Ce riche diplomate, possède des chevaux, attire le tout Paris, à pour maîtresse Jeanne de Tourbay (1837-1908), l'une des grandes demi-mondaines qui tient salon.

Khalil-Bey souhaite acquérir Venus et psyché, tableau aujourd'hui disparu. Mais Courbet vient de le vendre. Il propose de réaliser pour lui "la suite", Le sommeil... Son nu le plus audacieux.

L'origine du monde est-elle une commande ou un cadeau pour faire passer le prix élevé : 20 000 francs alors que La femme au perroquet était estimé à 6 000 francs par l'administrateur des beaux-arts ?

Pour l'historienne Michèle Haddad, Khalil-Bey serait rentré à Paris en 1866 pour soigner de sa syphilis. Il aurait alors pu commander une Icône de la source de ses plaisirs et de ses tourments, une sorte d'ex-voto, d'image pieuse dans laquelle il vénère la puissance qui éloigne et rapproche de la mort. Quoi qu'il en soit, il dissimulera le tableau dans sa salle de bains derrière un rideau vert, couleur de l'Islam.

Alors...Qui a posé ?

Jeanne de Tourbay, la maîtresse du commanditaire, Joe l'Irlandaise la maîtresse du peintre, la femme brune du sommeil ou une anonyme sur une photo pornographique qui aurait pu servir de modèle...

Pour le moment, nous pouvons retenir le nom de Joanna Hifferman, l'amante de Courbet dite Joe...affaire à suivre !

Le tableau ridiculise la fausseté de l'académisme, celle d'un Cabanel et dépasse Ingres et même, L'Olympia de Manet qui fit scandale un an auparavant.

En 1868, Khalil-Bey vend sa collection mais L'Origine du monde ne passe pas en vente publique.

En 1889, Edmond de Goncourt après une visite chez le marchand d'art Antoine de la Narde en décrit que derrière "un panneau extérieur représentant une église de village dans la neige, il vit un ventre de femme au noir et proéminent mont de venus sur l'entrebâillement d'un con rose. Devant ce tableau je dois faire amande honorable à Courbet : Ce ventre c'est beau comme la chair d'un Corrège."

1913, Berheim jeune vend L'origine du monde et son cache, tableau également de Courbet, à deux collectionneurs hongrois, le baron Herzog et le baron Hatvany qui emportent les deux tableaux à Budapest. Herzog garde Le château de Blonay, François de Hatvany, L'origine du monde.

En 1944, le château est pillé et Hatvany fuit en France. En 1948, il récupère une partie de ses tableaux dont L'origine du monde qui entre en France caché dans une valise diplomatique.

En 1955, Jacques Lacan et sa femme Sylvia achètent L'origine du monde à Paris. Jacques Lacan a rencontré Sylvia Bataille, la femme de Georges et l'interprète de La partie de campagne de Renoir chez André Masson, qui vit avec la sœur de Sylvia. Accroché à Guitrancourt dans leur maison de campagne, le tableau est caché derrière un panneau, non pas le paysage sous la neige, resté à Budapest mais par un tableau spécialement commandé par les Lacan à André Masson. Masson reprend les courbes du nu de Courbet et compose un paysage érotique qu'il appelle Terre érotique.

Après la mort de Lacan, en janvier 1981, Sylvia prête le tableau pour une exposition à Brooklyn de 1988 puis en 1992 à l'exposition Masson qui a lieu à Ornans.

En 1993, Sylvia meurt. En 1995, ses héritiers par dation remettent à l'état le tableau de Courbet qui entre au Musée d'Orsay.

Source : Jean-Paul Fargier pour le DVD Arte Video

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